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Zone d'exclusion de Tchernobyl

Me voici enfin à cette étape, celle qui va me permettre de vous présenter cette série de photographies, tirée d'un lieu malheureusement célèbre de part la catastrophe qui éclata le 26 avril 1986 à la centrale électrique de Tchernobyl, la centrale Lénine. C'est la plus grosse catastrophe du XX éme siècle ...

Aujourd'hui, le dôme financé par la communauté internationale est en place, normalement prévu pour durer une centaine d'années...

Je ne vais pas vous refaire toute l'histoire de cette catastrophe dans les détails, Wikipedia s'en chargera mieux que moi.

Je vais tout simplement vous montrer et vous expliquer ce qu'est devenue cette zone d’exclusion de 30 km environ, aujourd'hui zone "touristiquement contrôlée" (car cela en est bien une),  plus de 30 ans après l'explosion et le départ forcé de la population. La grande ville de Pripiat (ou Prypiat) à quelques km de là en est le parfait exemple.

Il est tôt ce matin de mai, je me suis offert avec un ami ce "voyage" dont beaucoup ont trouvé étrange que je l'entreprenne. Seulement il faut comprendre, quand vous avez pour passion, la visite de lieux abandonnés, la Zone de Tchernobyl est une sorte de "référence". Je n'aime pas trop la présenter comme cela, cela reste une catastrophe humaine et écologique à grande échelle, une ville de plus de 49000 personnes, obligées de quitter leurs foyers en quelques heures.

Sur la route nous croisons pas mal de convois en Minivan, nous sommes très étonnés de voir un tel attrait touristique et encore plus de voir les accoutrements des visiteurs. Baskets, tee shirt, short, la tenue du parfait touriste que nous étions quelques jours avant à Kyev mais que notre (très bon) guide Hermann nous a déconseillé. En effet nous sommes habillés chaudement pour la saison, mais notre tenue devait couvrir le maximum de notre corps et si possible une capuche en plus. Nos chaussures devaient être épaisses et confortables et taillées pour la marche. Autre chose, il ne fallait absolument pas ramasser quelque chose au sol, toucher les animaux ( un crève cœur pour moi et les chats!) ou piétiner longuement les zone herbeuses et les mousses vertes.

La zone est quadrillée par plusieurs "check point" de sécurité, censés contrôler les visiteurs, il est prié de montrer patte blanche, passeports et d'ouvrir les sacs. Notre guide nous a demandé de ne prendre aucunes photo du "check point" et des militaires par la même occasion. Le but est de ne froisser personne. Certains peuvent encore de nos jours arriver clandestinement sur le site, nous avons trouvé ici et là des traces de campements sauvages. Malgré cela il nous a été déconseillé par des photographes et explorateurs aguerris de le tenter de la sorte.

La zone est découpée en plusieurs parties, Tchernobyl 2, première étape pour nous, site de surveillance militaire, fermé avant la catastrophe, puis le site de la centrale concernée, les nombreux petits villages abandonnés, la ville de Tchernobyl aujourd'hui habitée par environ 800 personnes et la fameuse ville de Pripiat.

D'autres zones existent mais en deux jours il était impossible de tout voir...

Bienvenue dans la zone d'exclusion de Tchernobyl

TCHERNOBYL 2 : Site de surveillance DUGA 2

 

 

Première étape de notre périple, Tchernobyl 2  ou DUGA 2 appelé comme tel.

 

Ce site faisait partie du système soviétique de surveillance lointaine des missiles antibalistique et bien sûr des écoutes téléphoniques .

 

Le "DUGA 3" ou "Pic vert Russe", installé à quelques dizaines de Km de Pripiat et de la centrale Lénine, était un énorme site de surveillance à ondes courtes capable de surveiller le monde entier.  Le site a été officiellement stoppé dans les années 1980, avant la catastrophe, mais faisant partie de la zone d'exclusion son démantèlement a été stoppé. Il est toujours en projet plus ou moins proche. 

Certains estiment selon les différentes rumeurs ou légendes, que la catastrophe  aurait servis à "couvrir" les activités de ce site. Il est toujours sous tension électrique de nos jours malgré son arrêt officiel.

DUGA 1  construit de manière similaire à Mykolaïv en Ukraine était un prototype beaucoup moins opérationnels que DUGA 2 ici présent. Il a été démantelé selon les vues aériennes récentes.

DUGA 2 à l'époque de son fonctionnement

Nous avons pu pénétrer dans cet ancien site militaire, les check point à l'entrée montrent que le site reste toujours sensible. Assez étonnement il reste encore énormément de machines et d'infrastructures. Et bien sûr les deux antennes de DUGA 2 sont toujours là.

Cette zone, moins connue que Pripiat  est assez remarquable sur plusieurs aspects, nous sommes face quand même à un complexe à vocation militaire, curieux de voir la possibilité de nous y balader ( avec quand même une surveillance relative) et d'avoir accès à certaines parties facilement. Je pense au centre des archives, certains documents encore présents dans les placards en métal, auquel bien sûr nous n'avons pas touché comme demandé.

 

Nous passerons en premier dans le bâtiment d’accueil, les réfectoires et les cuisines. Ensuite nous passerons par l'ancien poste de sécurité qui séparait la partie opérationnelle de la partie habitée. Sur le chemin les anciens panneaux "d'éducation" à la bonne conduite sont toujours là. Comment tenir son fusil, comment dresser le drapeau, tout un tas de directives à connaître à la lettre. 

Puis le site sensible en lui même, le bâtiment principal ou étaient stockés les serveurs, le centre de contrôle, le centre de suivis spatiale et différentes pièces bien identifiées.

 

Enfin pour finir dans les quartiers résidentiels, la petite école primaire,  le centre de conférence, le gymnase et même le centre d'entrainement des Pompiers de la zone à l’époque.

Toutes les photographies ont été mise dans le même ordre que notre visite, comme si vous y étiez.

 

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Nous quittons la zone de Tchernobyl 2 en fin de journée, visite instructive et passionnante. Nous quittons également la zone pour la nuit, notre nuit se passera en dehors chez un habitant qui nous héberge chez lui.

 

 Sur le chemin nous avons pu aperçevoir un troupeau de chevaux sauvage.

 

Car c'est aussi une spécificité de la zone d'exclusion, le site est devenu une sorte de réserve naturelle, la faune depuis le départ de l'homme s'y est considérablement développée, des troupeaux de chevaux sauvages  ( le Cheval de Przewalski qui était en voie de disparition), des loups, quelques ours, des élans, des chats, des chiens plus ou moins domestiques y ont élus domicile. Ils sont étroitement surveillés afin de connaître les effets de la radioactivité sur leur organisme mais aussi d'étudier comment vit tout ce petit monde sans les actions de l'homme.

Ceux que nous avons pu croiser ne semblaient pas avoir 5 pattes ou deux têtes en tout cas.

Les rois de ce petit monde, les loups se sont particulièrement bien adaptés à ce territoire, dominants par excellence ils s'attaquent à tout, y compris les chiens qui font rarement de vieux os dans la zone. Il est assez étrange d'ailleurs, nous n'avons jamais croisé de mâles sur le site, uniquement des femelles chiennes ou chattes.

 

Deux "check point" plus tard, mesurant notre radioactivité en passant dans deux machines sorties de l'univers Jules Verne, nous sommes en dehors de la zone. 

Source Google Image

 

Les Alentours de Pripiat

Le second jour nous voici à reprendre la route, après une soirée bien arrosée autour d'une bière Tchèque, la barrière des langages s'est effacée le temps d'une soirée dans la campagne Ukrainienne. Nous voici de nouveau devant le check point, moins de monde ce matin là, les mini-vans sont absents, nous connaissant maintenant le passage est plus rapide

Nous arpentons de nouveau ces grandes routes, le décor extérieur défile, je distingue derrière la végétation des frêles maisons en bois, en brique, la nature y a repris ses droits de manière autoritaire, comme pour expier les fautes humaines dans la région. Il en ressort une sorte de tristesse, de mélancolie, toutes ces vies déplacées du jour au lendemain, toutes ces ruines qui jonchent maintenant les abords de cette route autrefois puissante et majestueuse.

 

 Nous nous arrêtons d'ailleurs un moment devant un monuments aux morts, puis nous traversons un petit village. 

La catastrophe n'a parlé que de Pripiat, grande ville dédiée aux ouvriers de la centrale, mais de petits villages plus modestes ont aussi été vidés de leurs occupants. D'ailleurs pour notre guide ces villages sont bien plus intéressants à arpenter que la grande ville principale pour capter l'histoire de ce lieu.

Nous nous arrêtons au passage devant une curieuse bâtisse, esseulée au bord de la route principale. C'est un jardin d'enfant, une garderie, les employés et ouvriers de la centrale déposaient leurs enfants au passage le matin. Il est assez curieux de noter que ce site est assez pollué selon les dires de notre compteur Geiger qui ne nous a pas lâché.

Selon le guide, lors du nettoyage, une solution d'eau et de chlorure était aspergée sur les bâtiments, l'eau retombant au sol elle a polluée logiquement ce même sol. Certains villages ont eux été plus simplement détruits, des maisons étant rasées au tractopelle et enfouies sous terre.

Nous arrivons également devant un lac, au loin les bateaux rouillent allègrement sur les rives, abandonnés là a leur tristes sort. Nous en reverrons plusieurs au cours de notre passage. La zone est fortement enclavée par des zones humides voir marécageuses. Les plages de Pripiat étaient d'ailleurs réputées et une petite marina avait été construite avec des plages de sable.

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Suite des Alentours de Pripiat

Notre chemin nous mène maintenant dans la partie Est du site, non loin de la centrale accidentée, nous nous dirigeons vers deux sites, l'un est le chantier de la dernière tour de refroidissement, chantier jamais terminé suite à la catastrophe et l'autre au bord des lacs artificiels.

La tour devait être un des derniers maillons du site, le site de Tchernobyl devait être un des site les plus grands d’Europe pour la production d'énergie atomique, cela passait par la construction de plusieurs réacteurs. Certains n'ont pas été terminés et l'ont peut apercevoir de nos jours des arbres poussant tout bêtement sur leurs toits. A savoir que les réacteurs non touchés par la catastrophes sont restés en service jusque dans les années 2000 et stoppés suite aux pressions européennes et américaines.

Non loin de la tour, suite à la catastrophe, des études ont eu lieux sur les conséquences de la radioactivité sur les poissons, le site a donc été utilisé comme laboratoire d'analyse avant d'être abandonné il y a une dizaine d'années.

Ville de  Pripiat

La ville de Pripiat a été malgré elle le symbole d'une catastrophe industrielle, écologique mais aussi et surtout humaine. Plus de  49000 personnes vivaient dans cette ville.

 

La ville est fondée en 1970, en République socialiste soviétique d'Ukraine. Elle se trouve à 3 km de la centrale nucléaire de Tchernobyl et à une dizaine de kilomètres au nord de Tchernobyl Ville.  Elle est donc située dans la zone d'exclusion de 30 km mise en place autour de la centrale après la catastrophe nucléaire de 1986. Tout en conservant le statut de ville, elle est désormais une ville fantôme, inhabitée (selon les autorités ukrainiennes), tout comme les villages proches.

 

La forte radioactivité ambiante empêche le repeuplement de la ville et les bâtiments dégagent une poussière toxique qui, potentiellement, peut irradier mortellement un homme en une semaine. Les bâtiments, construit en béton d'époque, s’effritent dangereusement, certains sont déconseillés d’accès par les autorités du fait de leur fragilité.

Ce qui nous a frappé ,avant tout, c'est le côté touristique du site, sur la place principale de Pripiat, 3 grands bus attendaient leur clientèle de touristes, d'autres arrivaient encore. Contrairement aux dires des autorités, la ville est un nid à touristes décris par les guides comme des zombies, qui marchent sans but avec un appareil photo. " Walk of zombie!"

Pour moi cette ville est un mythe, un point que j'ai mis en premier (et par amusement) lorsque j'ai crée ma carte de spots Urbex il y a quelques années avec mes amis. L'arpenter est donc une sorte de rêve, rêve paradoxale vu comment je viens de l'a décrire mais j'ai adoré y ressentir cette tristesse qui se dégage de tous les lieux à l'abandon. Cette sorte d’espoir fané, bâtis sur des rêves de l'être humain aussitôt balayés par la réalité.

La ville de Pripiat est aussi un des sites les plus dangereux de la zone, contrairement à d'autres où il y a eu enfouissement et nettoyage Pripiat a conservé sa végétation ambiante, qui s'est développé, en particulier la mousse au sol. Il est préférable comme nous l'a conseillé notre guide de visiter la zone en période de pluie, les Emissions étant plaquées au sol.

Je vais essayer de vous tricoter au mieux les séries de photographies présentant la ville de nos jours avec quelques photos d'époque pour mieux vous en rendre compte.

Photographie de Y.A Bertrand

 

( Source Google)

Place Principale de  Pripiat

La​ place Principale de Pripiat, majestueusement grande, regroupe plusieurs bâtiments. L'un où étaient logés les cadres du partis ainsi que les cadres dirigeants de la centrale. Le grand hôtel est aussi présent sur cette place accolé au centre de congrès mais également un supermarché. Le centre culturel, bâtiment très abîmé que nous avons pu un petit peu arpenter, il était prévus  une inauguration/fête de la ville. Les portraits des "stars" communistes, accrochés à la façade sur une autre photo d'époque, se trouvent encore aujourd'hui dans une arrière salle de ce bâtiment.

La grande avenue principale qui y mène est encore visible de nos jours, noyée dans la végétation dense qui a poussée depuis 30 ans. Dans cette végétation, vous pouvez discerner des arbres un peu spéciaux, ces arbres morts sont en fait les arbres plantés à l’époque de la création de la ville (tous ceux visibles sur les vieilles photos), morts après la catastrophe. Ils ont laissé place à la nouvelle génération. 

Pour être complet sur cette végétation, aux abords de la ville se trouve la fameuse Forêt Rouge, cette grande forêt, a absorbé une très grande partie des retombées radioactives lors de la catastrophe, les arbres ont donc fortement ralentis la progression de la pollution mortelle, sauvant beaucoup de monde. Il est important de le noter dans un monde qui aujourd'hui arrache un maximum d'arbres  La forêt rouge est aujourd'hui encore la partie la plus polluée de la zone et donc une des plus dangereuses.

Place aux photographies...

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Grande Roue de Pripiat et son Parc d'amusement

Non loin de la place principale de Pripiat se trouve une autre place, celle la plus emblématique. Car c'est ici que se trouve la fameuse grande roue jaune de la ville, symbole de celle ci de part le monde. Cette grande roue qui n'a jamais fonctionné et qui se retrouve aujourd'hui être une sorte d’emblème de la ville fantôme. Paradoxalement c'est aussi un lieux très pollué et que l'on nous a déconseillé de toucher ( contrairement à d'autres plus inconscients grimpant dessus)

A notre visite, nous sommes tombé sur un petit groupe de journalistes Sud Coréens, notre guide nous présentant comme des scientifiques Français pour nous chambrer gentiment !

Base de loisir, Stade, Cinéma et Centre de musique

Nous continuons notre bonhomme de chemin, nous longeons l'ancien Hôpital, aujourd'hui vide mais également une grande école qui s'est effondrée il y a peu et que nous évitons logiquement. Puis nous arrivons devant un étonnant bâtiment, une halte nautique au bord d'un lac, le site est ravagé, mais nous arrivons cependant à bien nous situer dans cet espace. Le restaurant avec ses fresques colorées en verre, la rambarde menant au ponton en béton. La vie au bord du lac devaient être joyeuse pour ces familles, jeunes et plutôt aisées.

Plus loin, nous passons devant ce qui était autrefois le grand stade, il est impossible de le reconnaître, une forêt ayant poussée dessus, mais les gradins eux sont bien là.

Puis nous nous dirigeons vers une partie plus résidentielle, là les hauts bâtiments et la végétation masquent presque le soleil omniprésent lors de notre séjour. Une sensation étrange se fait sentir lorsque nous arpentons ces rues autrefois larges et bétonnées et aujourd’hui méconnaissables. Ces hauts buildings en béton typiquement année 70, ont été nettoyé de fond en comble après la catastrophe. Des treuils servant à évacuer les meubles sont encore accrochés aux façades.

 

Nous arrivons devant un centre culturel, l'ancien cinéma dont une partie a été rasée lors du nettoyage et une école de musique y sont présents. A noté qu'un second cinéma, plus grand devait être construit mais il n'a jamais vu le jour évidemment.

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Ecole Primaire et Crèche Municipale

Notre guide nous emmène maintenant dans une petite école primaire doublée d'une crèche municipale. Un lieux assez fort, il faut s'imaginer, le départ précipité de ces enfants, laissant jeux et jouets qu'ils pensaient revoir et qui sont restés sur place pour toujours. Et encore  paradoxal de penser que de simples jouets d'enfants sont aujourd'hui des objets de morts de part leur empoisonnement à la radioactivité.

L'école est articulée en double H, beaucoup de pièces ont conservées leur meubles, lits d'enfants, berceaux et donc jouets. Beaucoup de mise en scène aussi d'explorateurs passés par ces lieux. 

Pripiat était une ville jeune, les écoles y sont donc nombreuses.

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Collège

Après une petite Halte via notre voiture pour manger et boire, cela étant interdit en dehors de la voiture, nous allons direction un ancien collège. Sur la route nous passons devant le bâtiment qui abritait le bureau de Poste de la ville.

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Magasins 

Notre périple nous fait déambuler dans les rues vides  et nous mène vers d'anciens magasins populaires, l'un vendait des télévisions, l'autre des canapés et enfin un magasin de piano est aussi présent. Pripiat est aujourd'hui encore beaucoup pillé pour ses objets considérés comme ayant de la valeur. On en retrouve parfois sur les marché à Kiev, dangereux quand on connait les risques.

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Caserne et Entrepôt de Véhicules 

Au moment où nous sortons du dernier lieu, nous sommes rejoins par notre voiture, notre guide a un dernier lieu à nous montrer. La Caserne de Pompier, héros malheureux de la catastrophe (certains n'en sont jamais revenus et leur corps est toujours sous les tonnes de matériaux radioactifs au cœur du réacteur) et le site de stockage de véhicule ayant servis à l'évacuation et le nettoyage.

 

Et justement, dans cette jungle que constitue le lieu de stockage, les véhicule ont tous été retournés pour éviter le vol, certains mis en hauteur également. Nous sommes  tombé sur un des bus qui ont servis à évacuer la population de la ville quelques jours après l'explosion.

 

Le avant après est saisissant...

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Fin et Conclusion

C'est la fin de cette série, j’espère qu'elle vous aura intéressée autant que moi j'ai eu plaisir à travailler dessus et surtout à visiter cette zone. Entendons nous bien, visiter la zone d'exclusion de Tchernobyl est aujourd'hui une pratique assez touristique, rien à voir avec une exploration urbaine comme je peux la pratiquer ailleurs. Mais cela reste un lieux hautement symbolique, très fort et qui doit servir encore aujourd'hui de leçon à l'homme sur sa façon d'agir.

Le site reste toutefois pollué pour des dizaines de milliers d'années, la région était autrefois une vallée fertile de l’Ukraine, plus rien ne pourra y pousser dans un but comestible dorénavant. 

C'est donc une drôle d'aventure qui se termine, une expérience forte et inoubliable. Vu le nombre de lieux abandonnés que j'ai pu arpenter, je n'était pas dans un regard ébahis permanent, mais plutôt dans un ressenti assez fort pour un passé connu de tous, un malheur énorme pour cette région.

Je retournerais à Pripiat, dans cette zone d'exclusion, en d'autres saisons pour voir ce que je n'ai pas vu car quoi qu'on en dise, initié ou pas le vide fascine l'homme, qu'il l'ai crée ou pas il cherche toujours à le comprendre. Au final nous ne sommes pas des explorateurs urbains nous sommes des arpenteurs du vide, leur meilleurs diplomate...

A bientôt !

Source Google Image

// BONUS //

J'ai eu accés à certaines photos assez bluffantes de Pripiat, une série de photos exceptionnelles, présentées sur la page

 

"https://www.facebook.com/Napromieniowani "

cet explorateur polonais, a tout simplement branché un générateur sur certains anciens réseaux électriques de Pripiat et assez magiquement certains fonctionnent encore ! En voici quelques unes !

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