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Carnet de Route : L'Islande en 2018


Qui n'a jamais rêvé d'arpenter les étendues de terres, rouges, oranges et vertes des grands films d'aventure inspirés de Tolkien, de se balader sur les terres arides et noires des dragons et enfin de laisser ses traces dans les neiges glacées des plus grands thrillers nordistes. Je vous passe les Trolls et autres Elfes facétieux.

Moi oui en tout cas, me voici en ce 28 Avril 2018, sur l'aéroport de Reykjavík Keflavik, le sac à dos installé, la casquette vissées sur des cheveux déjà en bataille et avançant vers mon 4x4 de location. En route ...

En pratique

J'ai organisé mon voyages sur 11 jours, prévus un tracé en me laissant suffisamment d'espace pour en sortir si besoin. Au final je l'aurais assez bien suivis, me rajoutant ici et là quelques escapades, d'ailleurs assez risquées, surtout en voiture. Car oui, ce qu'il faut savoir sur L'Islande c'est que c'est un petit pays de 380 000 Habitants environs, surtout regroupés dans sa capitale et aux alentours et que les reste du pays est une gigantesque étendue de terre, vide, peuplés par quelques bourgs, quelques fermes isolées où seuls les chevaux et surtout les oiseaux vous accompagneront.

Les islandais pour leur part sont des gens charmants, quoi que un peu rustres dans les hautes terres, mais toujours serviables et s'intéressant à ce que vous faîtes pour pouvoir vous aiguillez. C'est un peuple très fier et très chauvin.

La culture Islandaise de base sur les légendes Nordiques, les Elfes, Orques et autres Trolls ont de beaux jours devant eux la bas. De confession Catholique, l'église Luthérienne est partout, du plus petit village à la plus grande ville. Le tout dans un respect et une discrétion efficace. Pas de conflits en Islande, la tolérance est de mise.

La période choisie, début mai, nous prive des aurores boréales, il ne fait plus beaucoup nuit noire en mai et elle nous apporte une météo très changeante, passant du grand froid + pluie au soleil sec en quelques minutes. En prime un vent d'une rare intensité, capable de vous scotcher au rambardes dans certains endroits.

Le pays peut se parcourir de diverses moyens, à pied bien sûr à condition d'avoir le temps, en bus, en vélo ( de nombreux voyageurs tentent le tour de l'île en vélo ) ou le mieux en voiture de location. C'est le meilleurs moyen pour en voir le maximum, mais bien sûr cela a un coût. Il m'aura coûté environ 550€ de location de 4x4 SUV pour 11 jours. (Attention a bien vérifier que votre CB est en option crédit, sinon vous paierez une forte caution non remboursable). Mais impossible de ne pas faire comme cela pour moi. D'ailleurs les routes sont quasis parcourues que par des voitures de location. Vous repérez aisément les voitures des habitants. Pour les 2000km, le budget essence est de 330€ en Diesel, toutes les stations essences sont en mode automate, ne partez pas sans CB, impossible de faire sans ou alors il faut acheter des cartes prépayées. L'option internationale est donc bienvenue avec votre banque. Les limitations sont à 90 en route normale voir 70 parfois, en ville 50 et 30. La Police si elle est très discrète est assez efficace pour tout contrevenants.

( A qui est la voiture la plus sale?? )

Autre point important, le prix de l'alimentation. Sauf si vous êtes confortable avec votre compte en banque oubliez les restaurant journaliers matin, midi et soir, le prix est exorbitants, par exemple une pizza avec pain et café comptez 23€ min. Pour l'achat de nourritures en supermarché, préférez l'enseigne "Bonus", c'est leur Lidl à eux, les prix y sont plus abordables. Par exemple un paquet de pain de mie reviens à 4€ ( environ 450 ISK ) par contre la viande est hors de prix, le poisson en supermarché aussi ( bien plus accessible au restaurant dans un plat ) et je vous parle pas du fromage, tenez vous bien, un paquet de fromage type Cheddar, pour mettre dans un sandwich vous coûtera dans les 2000 ISK soit ... 17€ minimum. Nous avons opté pour ce principe de nous faire des courses régulières dans cette enseigne, la température étant comprise entre 0 et 6° ors de notre voyage pas besoin de frigo pou l'entreposer. Pour un café comptez entre 2,5€ et 5€ !

Pour la partie Hôtelière nous avons pu obtenir des nuitées abordables, allant de 35€ la nuit à 100€ ( Ok on s'est fait plaisir pour celle ci, il y avait le jacuzzi ), les draps et serviettes étaient toujours présentes hormis pour un hôtel où il fallut ajouter. Mais vous pouvez aussi traverser l'Islande en mode sac à dos et tente, les espaces de campings sont nombreux et très bien tolérés, nous avons croisé de nombreuses personnes campant au bord des routes, dans certains sites superbes d'ailleurs. L'option van aménagé est aussi possible, on en croise beaucoup sur les routes, a voir le coût. C'est le plus gros post du budget avec pratiquement 750€ de budget sur l’hébergement.

Globalement les Guests Houses sont super confortables, certaines équipées de cuisines collectives, conviviales et propres. Hormis la première nuit dans la capitale dont la chambre laissait à désirer. Mais le boom du tourisme en Islande, a poussé énormément de particulier à créer des chambres d'Hôtes dans leur propres maisons, sacrifiant parfois leur propres locataires pour les touristes bien plus rentables.

Focus Islande

Tout d'abord je voulais faire un focus sur ces couleurs, car si l'Islande est un pays colorés, des tons de vert, rouge, orange, ocre et bien sûr noir et blanc c'est grâce au mélange de terres arides et d'une flore courageuse. Pour commencer donc baissons les yeux...

(Absolument aucun trucages .. )

Difficile de ne pas être éblouis par la variété des paysages en Islande, mais contrairement aux idées reçues, le pays n'est pas recouvert que de glace, pas plus qu'il ne possède que des paysages lunaires. On trouve d'autres paysages, des petites vallées sculptées, des marais, des marre de boue géantes et de vastes étendue herbeuses et de tourbières.

Il me semblait important de détailler aussi ce qui crée ces couleurs. En raison des conditions climatiques, la végétation de l’île de compose surtout de plantes rasantes, au sol, s’étendant le plus possible pour survivre. Les grandes forêts Islandaises ont toutes été rasées par le développement humain et fermier. Cependant le reboisement est une des préoccupations majeurs du gouvernement Islandais.

L'Islande compte 3 parc nationaux et plus d'une centaine de réserves naturelles pour préserver cette végétation fragile.

La Dryade est la fleure nationale, l'été elle pousse à ras le sol, dans des zones caillouteuses, composée de 8 pétales blancs et d'un cœur jaune vif.

Exceptés les Chevaux Islandais, les vaches, quelques troupeaux de rennes sauvages et les moutons, on croise peu de mammifères terrestre en Islande, le renard Arctique, seul espèce indigène, est ultra discret. Des ours polaires peuvent parfois arriver en dérivant sur la banquise, mais ils sont systématiquement abattus par les fermiers. Par contre la faune marine y est riche, l'on peut y observer des dauphins, cachalots, rorquals, baleines bleues, globicéphales, orques et bien sûr de nombreux phoques sauvages. Vous croiserez un nombre impressionnant d'oiseaux, surtout entre mai et Août, période de nidification, le plus connus est bien sûr le Macareux, symbole de l'Islande, mais aussi des énormes colonies de mouettes, Goélands, pingouins, fou de bessans et d'autres espèces moins connues. Il existe de nombreux sites répertoriés pour observer les oiseaux. Les oies sauvages elles sont ultra présentes le long des routes, certaines s'approchant même un peu trop des axes routiers, il est conseillé de faire attention justement, avec de nombreux panneaux signalant les volatiles.les chiens domestiques, pour les troupeaux sont aussi très courant et les Islandais comme beaucoup de pays adorent les chats, généralement très bien nourris, un peu trop même.

 

Jour 1 : Reykjavík

La Capitale de l’île, la plus septentrionale du monde ( et datant du 13ème siècle), est à l'image de son territoire et de ses habitants, simple et rustique mais branchée en même temps. Les rues du petit centre sont bardés de petites échoppes, de quelques supérettes mais aussi de petits restaurant chics ou de pubs où s'attablent de nombreux Islandais, amoureux de la proximité et d'une soirée autour d'un bon verre de Bière ou de spiritueux.

La ville pris son essor pendant la seconde guerre mondiale, sous l'effet des troupes américaines et Anglaises stationnant sur l'île, un essor qui se stoppa net en 2008 avec sa crise Bancaire qui envoya le pays au bord d'une banqueroute générale. Sauvé par le courage de sa population et par un tourisme ultra dynamique, la ville se porte mieux.

Elle abonde en petits musées privés, l'art y a de très belle vitrines à tous les coins de rues et le design contemporains s'invite même parmi les maisons traditionnelles plus colorées du centre ville.

Le tout dans une "bourgade" où limite tout le monde se connait.

Le Hallgrimskirkja, est une immense église en béton qui domine la ville et se voit 20km à la ronde, l'intérieur de cette église Luthérienne est d'une sacré sobriété.

Une autre église plus modeste est présente dans le quartier du lac Tjörnin.

Enfin j'ai pu aussi visiter le "Harpa", une immense salle de concert ultra moderne construit sur les bords de l'océan, le bâtiment ultra moderne jouit d'une acoustique ultra reconnue.

La ville laisse aussi les artistes créer des fresques sur ses murs, de superbes fresques qui ornent certaines façade de la ville. Bien plus efficace que nos tags dégueulasses en France.

Islande 2018-199

Le musée Nationale Islandais, est aussi un bon moyen de comprendre l'évolution de la culture Islandaise depuis sa création. Je vous le conseil.

 

Jour 2 : Cap à l'Ouest

Le second jour, nous partons vers le nord, j'ai décidé de faire le tour inverse habituel, en général les gens filent direct vers le triangle d'or Islandais, composé des 3 sites les plus connus de l'île. Nous prenons donc la voiture direction Helissandur en longeant la côte sud ouest entre l'océan et le mont Snaefellsjökull. La péninsule de Snaefellsnes est un paradis coloré formé de coulées de lave durcis et de prairies vertes.

Le temps est brumeux, le crachin fait son oeuvre, mais il y a quelques sites sur la route à voir.

Nous allons croiser sur la route nos premier champs de laves, la région est connue pour abriter un champ de lave extrêmement grand, reste de plusieurs éruption du dit mont Snaefellsjökull.

Nous contournons le village de Gatklettur, le long de la route les paysages s’enchaînent et c'est là que je comprend les nombreux commentaires des voyageurs, nous sommes absolument seuls, personne sur la route, les rares voitures croisées sont des voyageurs comme nous, les chevaux sont les seuls habitants de ces gigantesques plaines, entrecoupées par des champs de laves, où la végétation s'est parfaitement réadapté. Créant un mélange de couleurs inédit.

Sur le chemin nous nous arrêtons plusieurs fois, en premier, les falaises de Londragar, sous une pluie battante qui mettra à rude épreuves nos vêtements ( et me permettra de mieux me préparer à cette météo les jours suivants ) puis au cratère de Saxhólar, c'est une scorie d'une éruption, en bordure de route d'où proviens une bonne partie de la lave de la région. L’accès est ultra simple et libre.

Nous longeons ensuite la route 574 puis la "Skarðsvík Beach" afin de nous rendre aux falaises de Svörtuloft, et son phare orange.

Nous arrivons ensuite à notre GuestHouse, le lieu est complètement paumé et nous nous retrouvons dans une station essence, au milieux d'une famille Islandaise, c'est ici que je me suis rendu compte que les gens ont une force de résistance, la météo ne leur fait pas peur et dans leur attitudes et leurs gestes ce sont des personne un peu "rustres" et n'y voyez aucunes méchanceté. Notre Guesthouse est plantée au beau milieu d'un paysage désertique, proche de l'océan ce qui nous donnera une occasion d'admirer un superbe couché de soleil mais également de ... faire sécher les vêtements. Nous avons partagé cette petite maison avec plusieurs autres personnes, dont un photographe également passionné par les photos de nuit.

 

Jour 3 : Direction les Fjords de l'Ouest et Holmavik

Nous nous levons de bonne heure, nous prenons le petit déjeuners avec nos colocataires d'un jour, chacun prend la route. Direction les Fjords de l'Ouest et la ville de Holmavik pour nous.

La route des Fjords de l'ouest est une des plus belles du pays, sauvage, vallonnée, nappée tantôt de Blanc, puis de couleurs ocres et enfin du noir volcanique.

Sur la route nous croiserons cette superbe montagne, un des emblèmes du pays, la montagne Kirkjufell. C'est l'un des sites les plus photographié d'Islande, c'est aussi le décors d'une des scènes du film "la vie rêvé de Walter Mitty " avec Ben Stiller en 2013, juste à côté la cascade du même nom, qui si elle n'est pas la plus impressionnante renforce l'attrait du paysage.

Nous continuons notre route jusqu'au village portuaire de Stykkisholmur, à la pointe nord de la péninsule. Cette partie de la péninsule fait partie des lieux les plus mystiques de l'Islande, la petite montagne de Helgafell par exemple, dédiée au Dieu Thor était tellement sacrée à l'époque que les anciens venaient y mourir. Il reste d'ailleurs les ruines d'une petite chapelle au sommet de la montagne, sommet auquel on accède assez facilement moyennement un peu de monnaie, a régler à un vieux monsieur très souriant ( c'est très ironique ).

Sur notre route nous croisons une épave de bateau, se voyant au loin, nous décidons de prendre une piste en terre compliqué afin de nous rapprocher au maximum de cette épave de Chalutier, puis je finis seul la route à pied, en traversant une landes de marécages pour atterrir sur une plage bondée d'oiseaux.

Avant de rejoindre notre Guest House à Holmavik, nous décidons de continuer un peu notre route vers le village de Drangness. Dans ce village se trouve deux choses, un des nombreux "Hot Pot" gratuit du pays, des bains chauds posés au bord des routes en accès libre, malheureusement deja occupé à notre passage et le Kerling, un rocher considéré comme Mystique, en effet cela serait un troll surpris par le levé du jour et figé pour l'éternité.

Les "Hot pot" bénéficient d'eaux chaudes toutes l'année, l'eau n'est pas une ressource rare en Islande, bien au contraire et l'eau en provenance des profondeurs est chauffée naturellement par le sol Volcanique. ( La photo du Hot Pot n'est absolument pas de moi je l'ai prise sur le net sans signature )

Nous terminons cette longue journée de Kilomètre à Holmavik, petit village côtier, vide de sa population, le côté hors saison sûrement, mais qui possède un curieux musée, le musée de la sorcellerie. Attenant au bâtiment, les propriétaires gèrent aussi un petit restaurant, où nous avons pu faire la connaissance du patron. Longue barbe blanche, bonnet rose vissé sur la tête, le "conservateur" du musée est aussi le cuisinier. Nul grande gastronomie mais la soupe de poisson y est apparemment exquise. ( Petite anecdote, le restaurant est placardé de photos, peintures représentant son chat, véritable roi en sa demeure).

 

Jour 4 : Route du Nord en passant par Akureyri

Nous quittons Holmavik et les Fjords de l'Ouest, pour retourner vers la route circulaire et arpenter cette portion sauvage de la fameuse route touristique. Ces longs Kilomètres doivent nous mener vers la capitale du Nord Akureyri . Cette partie du voyage, longue, a été l'occasion d’observer de nombreux paysages, peu de sites connus mais surtout une succession de vallées aux couleurs variées, bien aidé ce jour là par le soleil. Ce fût la seule journée totalement ensoleillée ( ok presque ) du séjour.

Nous quittons malgré tout la route circulaire pour un détour de quelques kilomètres, pour aller observer le site d' Hvitserkur, est un rocher d'Islande situé au débouché du Sigríðarstaðavatn dans le Húnafjörður. Cet énorme bloc de basalte de quinze mètres de hauteur découpé par l'érosion maritime constitue un lieu touristique en raison de sa forme particulière et notamment de sa double arche naturelle.

Sur la route nous aurons l'occasion d'approcher de prêt les fameux chevaux Islandais. Pour info il est interdit d'importer des chevaux depuis 900 en Islande, de ce fait la race Islandaise est une des plus pure au monde.

Islande 2018-53

Avant de rentrer à l'Hôtel et ayant un peu d'avance, nous avons décidé de mordre sur notre journée du lendemain en allant voir quelques endroits non prévus, comme la cascade Goðafoss. C'est une des chutes les plus célèbres d'Islande. Elle est localisée dans la région de Mývatn, sur le fleuve Skjálfandafljót et fait 12 mètres de hauteur1 sur 30 mètres de largeur. Nous avons eu la chance de l'observer au couché du soleil.

Notre point d'arrivée est en vue, voici Akureyri, capitale du Nord. Nous passerons la nuit dans une petite auberge, en compagnie de deux anglais, frustré de ne pouvoir regarder leur match de foot sur la Tv local, ils ont squatté une bonne partie de la soirée l'écran de leur smartphone. On ne se refait pas.

 

Jour 5 : Route du Nord d'Akureyri à Eidar

Cette partie de la route circulaire, traverse la région de Myvatn, c'est tout bonnement une des plus belles, sinon la plus belle carte postale de l'Islande et surtout paradoxalement, un des endroits les moins fréquentés contrairement au sites du sud que nous verrons quelques jours après.

Myvatn, veut dire " le lac des mouches", situé prés du volcan Kravla. C'est l'unique endroit habité des hautes terres et ce depuis l'installation des Vikings. Le lac, troisième étendue d'eau naturelle du pays, reste gelé six mois de l'année.

Il y a plusieurs sites d’intérêt autour de Myvatn, a commencer par les pseudo-cratères de Skútustaðir créés par des explosions de vapeur qui ont eu lieu lors du contact de la lave avec l'eau du lac.

Le stratovolcan Hverfjall se trouve également près du lac. Un remarquable panorama sur le lac et les montagnes environnantes est visible depuis son sommet. Son cratère explosif, semblable à ceux de la lune, a servi de base d'entraînement aux astronautes américains avant leur voyage de 1969.

On relève aussi, les sources chaudes Grjótagjá et Stóragjá, utilisées autrefois pour la baignade. Mais ce n'est plus possible à cause de la température devenue trop élevée. A noter une douche installée en plein "désert" !

Le Kravla, encore gelé à notre passage.

Notre route sur la seconde partie du parcours nous emmène via la route 862 et un petit parcours de 2 km sur le site de la cascade Detifoss, chute d'eau de 44 m de hauteur, située sur le cours du fleuve Jökulsá á Fjöllum. Elle serait la chute d'eau la plus puissant d'Europe. impossible à approcher de prêt c'est la seule cascade que nous avons faîtes surveillée par des vigiles. En 2012, dans le film Prometheus de Ridley Scott, on peut voir la chute d'eau de Dettifoss dans la première scène du film lorsqu'un vaisseau extraterrestre arrive sur Terre. Un humanoïde y est déposé et s'y sacrifie. Malheureusement pour nous, le site étant dans une altitude plus haute, nous avons été surpris par une grosse tempête de neige qui a rendu la visite plus que complexe.

Nous arrivons enfin à notre Auberge pour la nuit, complètement perdue dans la campagne, on se serait cru dans un Hôtel de type Shining, où de curieux sons se font sentir. J'ai pu rencontrer un couple de touristes Chinois très sympathique, en panique totale car sans téléphone, qui ont cuisiné des nouilles chinoises que l'on sentais à des km à la ronde. Dehors les hordes d'Oies sauvages se sont fait entendre une bonne partie de la nuit.

 

Jour 6 : Route de l'Est, direction Kirkjubæjarklaustur

Après un bon petit déjeuner, (nos amis Chinois ont eux deja pris la route depuis longtemps), nous quittons Eidar direction le sud est et ses sublimes cascades et autres plages de sable noir.

Sur la route, je décide d'aller voir le plus petit Fjord d'Islande, Mjóifjörður. Un embranchement permet de quitter la route circulaire vers le fjord. Les guides le décrive comme un « Fjord très étroit à une trentaine de kilomètres à l'est d'Egilsstaðir, juste en dessous de celui de Seyðisfjörður. C'est le plus beau fjord du coin ! L'été, en fin de soirée, surtout s'il y a des nuages et que le ciel prend des tons un peu pastel, on se trouve face à un paysage digne du Seigneur des Anneaux. » La route pour y accéder est non goudronnée et présente quelques pentes a plus de 20%. Lors de notre passage, la voiture a été mise à rude épreuve et moi aussi, en effet si la neige a été creusée, arpenter cette route restait une sacré épreuve. Malgré tout sur place nous avons pu apprécier ce superbe paysage, peu arpenté par les touristes, et seulement peuplé de 35 habitants regroupés dans un petit village au bout de la jetée. A noter qu'une nouvelle épave de bateau, se trouve dans ce Fjord.

Nous faisons demi tour, direction Jokulsaron Beach, la plage de diamant.

Jökulsárlón est un des joyaux de la nature islandaise, la plage est appelée "diamant" tant les blocs de glace ressemblent à des diamants avec les rayons du soleil. La lagune est constituée de la glace fondue provenant du glacier. Elle devient de plus en plus grande chaque année tout comme le nombre des gros blocs de glace dans la lagune. Les blocs de glace qui chutent dans la lagune fondent lentement et se jettent dans la mer où les vagues de l'Atlantique les propulse sur la plage de sable noire à proximité. Les phoques peuvent être aperçus en train de nager sur la lagune ou sur la côte ou en train de se relaxer sur un iceberg flottant sur la lagune.

C'est assez extraordinaire d'observer le balais des glaces voguer jusqu’à la mer même si paradoxalement cela traduis avant tout le réchauffement climatique et la destruction lente du glacier.

Sur la route de l'Hôtel, nous sommes tombé sur une petite église, construite en tourbe, qui rappel un décor du seigneur des anneaux, l'église de Hofskirkja .

Enfin pour clore cette riche journée, la cascade de Svartifoss s'offre à nous, située dans le parc national de Skaftafell. Ce qui fait la renommée de cette chute n'est pas sa taille ou sa puissance, mais les magnifiques formations d'orgues basaltiques que l'on peut voir autour et qui lui on donné son nom (svart = noir).

Nous nous rendons à notre Hôtel de Kirkjubæjarklaustur, le réceptionniste nous parle d'un petit lac en hauteur, Systravatn, qui surplombe l'Hôtel, je décide d'y aller seul, la pénombre tombante, cela m'a permis d'observer le balais incessant des oiseaux nocturnes au bord du petit lac et plus inédit de faire la rencontre d'une guitariste venus là tourner ses vidéos Youtube.

 

Jour 7 : Route du sud, Province de Vik

Après une bonne nuit de sommeil, il est temps de reprendre la route, notre voiture est la plus repérable du parking, c'est tout simplement la plus sale. Je me dis qu'au moins je dois aller dans des endroits que d'autres ne prennent pas la peine de faire. Même si je prend des risques avec mon petit 4x4 cautionné à 3000€ !

Nous nous dirigeons vers Reynisfjara beach, la plage de sable noir. Oubliez l'activité première qui vient quand on parle de plage, la natation à Reynisfjara pendant la plupart des périodes de l’année est déconseillée en raison des forts courants, des fortes vagues et de la température de l’eau d’un froid extrême. Le sable noir de Reynisfjara, ses vagues et ses vents rugissants de l’Atlantique Nord, ne sont pas les seules raisons pour lesquelles cette plage est une destination prisée des touristes. Ce qui enchante vraiment les voyageurs sur cette plage est ses formations géologiques naturelles.

Les vagues ont été vraiment extrêmement impressionnantes, plusieurs personnes ( dont moi ) se sont fait surprendre par une vague plus forte que prévue, il y a d'ailleurs beaucoup de panneaux interdisant de s'éloigner de la bordure au risque d'être emporté. Le vent aussi était très impressionnant, au sommet de Dyrholaey, il était quasiment impossible de ne pas se tenir à la rambarde pour avancer et voir le point de vue.

Nous nous dirigeons ensuite vers notre Hôtel pour passer la nuit, situé sur les pentes du fameux Eyjafjallajökull , j'ai repéré à proximité un HotPot. Mais nous n'en aurons pas besoin, l'Hôtel disposant du siens. Il y a des moments dans un Road Trip où lâcher un programme fais du bien. D'ailleurs cet Hôtel, etait une curieuse expérience pour nous, entièrement automatisé, nous n'avons rencontré personne, un code nous ayant été donné pour ouvrir une petite boîte contenant la clef.

La fin de journée approchant, j'avais quand même prévus une sortie dans un endroit non loin de là. En effet, l'un des endroits les plus photographié d'Islande n'est pas forcément marqué sur les guides. L’épave du DC3, un avion de l’armée américaine qui s’est abîmé là il y plusieurs décennies. Pris dans le mauvais temps et surtout en manque de carburant, l’appareil se crash en urgence sur la plage de Sólheimasandur sans trop de dommages et l’équipage est ensuite secouru par un hélicoptère de l’US Air Force en provenance directe de la base américaine de Keflavik. C'est un lieux mythique pour moi. J'y suis resté plusieurs heures attendant la pénombre pour immortalisé le lieu. Sur place j'y ai croisé beaucoup de monde, bravant les 8km de marche aller retour pour observer cet endroit hypnotisant figé dans le silence. Après avoir passé quelques heures sur place, le temps menaçant me fait quitter les lieux accompagné par un Italien qui s’était perdus sur la plage, en me retournant, voir l'épave disparaître dans l'obscurité du jour m'a rendu presque mélancolique.

 

Jour 7 : Route du Sud, Le Mont Hekla, Flúðir et Þykkvibær

Nouvelle journée de route, cette fois ci nous commençons par une superbe et majestueuse cascade, Skógafoss. C'est La chute la plus célèbre et la plus visitée du pays. On raconte qu'un coffre se trouverait derrière la cascade, déposé ici par le Viking Þrasi Þórólfsson. Un enfant trouva le coffre quelques années plus tard, mais ne put en prendre qu'une poignée, laquelle est aujourd'hui entreposée au musée de Skógar. La cascade est bondée de monde, compliqué de s'y faire une place. La guerre des selfies y fais rage.

Quelques kilomètres plus loin, la cascade de Seljalandsfoss, vaut largement la visite.

Nous avons ensuite devant le temps qui nous restait devant nous, voulu visiter le site des hautes terres, proche du Volcan Hekla. C'est l'un des volcans les plus connus d'Islande et également l'un des plus actifs, il culmine à 1 488 mètres d'altitude, la croyance locale voulait que ce soit l'entrée des Enfers. Les routes qui s'en rapproche étaient malheureusement ( ou heureusement pour un type un peu barge comme moi) fermées. Nous avons dû donc faire demi tour. Cela m'a permis malgré tout de passer devant l'une des plus grosse centrale électrique du pays.

Nous avons ensuite pris la direction du Kerið, c'est un cratère volcanique occupé par un lac de cratère. Le cratère fait environ 55 mètres de profondeur, 170 mètres de largeur et 270 mètres de longueur. Son âge est estimé à 3 000 ans. Les alentours du Kerið, sont assez inédits, les forêts de sapins contrastent avec la terre rouge et noire volcanique.

Sur la route du retour à l'Auberge de jeunesse nous sommes passé par Selfoss, plus grande aire urbaine de la côte sud, et un centre régional de commerce et d'industrie légère.

La nuit à l'auberge de jeunesse de Þykkvibær, le Snostra Hotel, aura été une des meilleurs. L'accueil ultra sympathique et le lieu confortable et chaleureux. Nous avons pu également partager un repas avec un Islandais, venu passer une nuit seul ici.

 

Jour 8 : Début du Cercle d'or, Geysir et Gulfoss

Direction le début du cercle d'or, les site les plus connus d'Islande, envahis de touristes mais terriblement beaux. Sur la route nous avons pu observer la cascade de Faxi.

Le site de Geysir, l'un des plus visité d'Islande. Geysir est le geyser islandais qui a donné son nom à tous les autres. Paradoxalement Geysir, ne donne plus de signe d'activité, en 2003 il donnait encore quelques rares éruptions par jours, en 1845, il atteignait une hauteur de 170m. Strokkur situé sur le même site est un Geyser, lui, en pleine activité, projetant de l'eau à 20m.

Le site est tellement visité que tout un complexe touristique a été construit autour, restaurants, magasins de souvenirs et de vêtements et même un hôtel de luxe.

Quelques kilomètres plus loin sur la route, la cascade de Gulfoss, qui est en fait une succession de deux chutes d’eau d’Islande situées sur la rivière Hvítá. Son nom provient de l'arc-en-ciel que l'on peut souvent voir au-dessus. C'est une cascade très impressionnante d’une hauteur de 32 mètres et d'une largeur de 70 mètres. La cascade est connue pour sa légende, une histoire raconte que la fille du propriétaire de la cascade menaça de se jeter dedans si la rivière était utilisée pour produire de l'électricité, projet qui fut alors abandonné. Une pierre est d'ailleurs taillé sur place en hommage à cette histoire.

Une fois cette journée passée à observer la puissante de la terre, direction notre Guesthouse, l'hôtel à la Ferme. En effet L'hôtel Skalinn est une annexe d'une ferme de la région, la patronne ultra accueillante nous a permis de visiter la ferme et son élevage de chevaux, le tout accompagné par Lassi, la chienne gardienne de la ferme.

Islande 2018-140

 

Jour 9 : Parc de Pingvellir et la péninsule de Reykjanes

Notre avant dernier jour de voyage nous mène au travers du parc nationale de Pingvellir, est un site historique et un parc national du sud-ouest de l'Islande, non loin de la capitale, Reykjavik. La plaine de Pingvellir est découpé de nombreuses failles à la frontière entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne, Almannagjá est la plus connue. Ce parc a été le cœur de l'histoire de la nation islandaise. En effet c'est le lieu originel de rassemblement d'un des plus vieux parlements du monde, l'Alþing, Avant que les lois ne soient écrites, les "parlementaires" criaient à haute voie les lois du pays et prononçaient les sentences. En 1930, lors des célébrations du millénaire du parlement, ce site historique est déclaré premier parc national du pays et le 17 juin 1944, c'est ici que la république et la fin de l'union dano-islandaise sont proclamées.

Par exemple, Drekkingarhylur, était le bassin où l'on noyait les femmes coupables d'infanticide.

Nous nous dirigeons ensuite vers la péninsule de Reykjanes, elle se révèle de plus en plus spectaculaire au fur et à mesure que nous quittons les grands axes. Composée de vastes champs de lave et de beaucoup de sites magnifiques au pieds des volcans. La réserve naturelle offre des paysages sauvages, des cratères volcaniques de toutes teintes, des lacs sombres, des sources chaudes et des montagnes déchiquetés par des champs de lave ancestraux. Le tout à 1h de la capitale et peu visité par les touristes, qui se jettent tous directement vers le cercle d'or. La péninsule de Reykjanes a développé un projet de Géoparc pour protéger la région et l'étudier.

Le Stampar crater, sa terre rouge et son paysage lunaire.

Endroit insolite présent dans la péninsule, le pont "entre deux continents" qui enjambe la faille entre les deux plaques tectoniques.

Les sources chaudes de Gunnuhver, la légende parle de la sorcière Gunna, piégée par magie sur le site puis ébouillantée qui hanterai le site.

La plage sauvage de Sandvick et falaises Hafnaberg, truffées d'oiseaux. Cette plage très peu accessible a failli nous coûter beaucoup, la voiture s'étant enlisée dans le sable fin. Il aura fallu plusieurs tentatives et une combattre une petite montée d'angoisse de peur de passer la nuit loin de la première route.

Nous passerons la nuit à Grindavik, plus important centre de pêche d’Islande. L'occasion de manger l'une des meilleurs soupes d'Islande au café Bryggian ( Comptez 17€ la soupe/pain/beurre/café en libre service )

A Grindavik, les maisons sont construites sur les champs de lave.

 

Jour 10 : Blue Lagoon et Keflavik/Reykjanesbær

Le Blue Lagoon c'est la tour Eiffel de l'Islande, voila comme m'a décris une Islandaise cet endroit, placardé de partout en affiches publicitaire et ultra mise en avant. J'avoue je n'étais pas super emballé pour y aller, à vrai dire je m'ennuie profondément dans ce genre d'endroit, censé être reposant et relaxant mais au final ce sont souvent des usines à touristes et prendre un bain avec Me et Mr Michu ne me motive pas.

Je me suis donc contenté de parcourir le blue lagoon mais en mode randonnée pédestre. le coût de l'entrée est aussi un sacré frein, 57€ en entrée basique, pas donné quand même.

Le Blue Lagoon est un grand lac idéal pour se baigner, puisque la température moyenne de l’eau est de 39°C / 102°F. Grâce à son excellente situation géographique et à ses eaux apaisantes et nourrissantes pour la peau, le blue lagoon attire toujours plus de monde. Mais au delà de cela, le site est juste magique, cette eau laiteuse et nuancé de bleue turquoise dans un paysage de roches et de laves séchées est un cadre enchanteur. le soleil doit renforcer encore plus cette ambiance, malheureusement il ne sera pas avec nous ce jour là.

Ce lac n'a rien de naturelle, formé à partir des années 70, c'est un excès d'eau de la centrale électrique, Certains vont même jusqu'à considérer le lagon comme le fruit d’une catastrophe écologique, mais la plupart des gens estiment qu'il s'agit d'un accident environnemental heureux. L'eau est parfaitement propre et ne contient aucune substance chimique, mais uniquement des minéraux qui se sont par ailleurs avérés très bon pour la peau. L’activité géothermique étant très forte en Islande, l'eau puisée en profondeur pour chauffer les habitations est ensuite rejetée ici. Le lac s'étend et devient de plus en plus une attraction touristique classique qu'un lac censé apaiser les maux.

Situé à une trentaine de km du Blue lagoon, Keflavik ( mais aussi Reykjanesbær ) sont deux villes en forte expansion dans l'ombre de la capitale. L’aéroport internationale se situe à Kevlavik, c'est donc la porte d'entrée de l'Islande. Kevlavik a surtout été jusqu'en 2006 le lieux de stationnement de l'armée américaine, sous protectorat des Etats Unis, ( l'Islande ne dispose pas d'armée) depuis l'installation de la base durant la guerre froide. Ayant quitté les lieux, l'Islande, a signé un accord pour que la police du ciel soit assuré par 4 chasseurs patrouillant régulièrement au dessus des têtes. De la gigantesque base il ne reste que les logements des soldats, reconvertis en Hôtel ou résidences étudiantes et quelques ruines oubliées.

Curiosité Locale, le musée Viking de Víkingaheimar, où des passionnés ont reconstruit un Drakkar Viking, ce bateaux a même été utilisé pour faire un aller retour aux Etats Unis. Il est depuis entreposé dans ce petit musée privé fort intéressant pour comprendre l'Histoire de l'Islande liée au Vikings.

Keflavik et Reykjanesbær sont relativement proches, comme dans la capitale elles présentent de nombreuses peintures en street art et bien sûr un port de plaisance/pêche comme souvent en Islande.

 

Jour 10 : Retour en France

Après une bonne nuit à L'hôtel/Auberge de Jeunesse "The Base" proche de l'aéroport, je nettoie la voiture qui est dans un état déplorable et nous prenons la chemin du loueur, puis de l'aéroport. L’aéroport de Kevlavik n'est pas un trés grand aéroport mais c'est un lieux vivant à taille humaine, pour preuve les jeunes travaillant au café ( le seul ) du site, faisant des spectacles de cocktails et augmentant le son de la musique au grand dam des services de l'aéroport pas du tout ravis de cette boîte de nuit matinale.

 

Conclusion

Pour conclure et pour ne pas en faire des caisses après avoir écrit un tel pavé, ce pays reste pour moi une véritable claque visuelle, voir ces paysages, aussi expressifs et colorés m'aura rappeler par moment l'Ecosse et ses vallées rousses et vertes, mais l'Islande renforce cet aspect par son calme, les longues périodes sans croiser quelqu'un sont impressionnantes, le silence sublimé par le vent reposerai n'importe quel citadins ( s'il en est capable ). Je sais que pour certains cet aspect là les chagrine, les seuls retours négatifs que j'ai eu étaient des plaintes sur ce côté désertique. Mon seul regret restera de ne pas avoir pu accéder au cœur de l'île, les routes étant fermées, j'aurais peut-être du consacrer une partie de budget à l'organisation d'une randonnée dans le parc. Ça sera pour une prochaine. N'hésitez pas à me faire des retours ou a partager ce RoadBook à tous ceux qui envisagent le voyage, il peut servir de base de réflexion pour ce pays si peu connus.

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